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lundi 31 août 2015

Musique métissée d'un compositeur "genevois"

Installé à Genève depuis 1974, c'est à Los Angeles que George Barcos a fait son éducation musicale. Aujourd'hui compositeur, guitariste et enseignant, il n'oublie pas ses racines latines - il est né à Bogota en Colombie. En effet sa musique reflète les différents styles qu'il apprécie, et à partir desquels il a développé un langage musical personnel : la musique classique du 20e siècle, le jazz et les musiques populaires d'Amérique latine, en particulier le jazz brésilien et la musique afro-cubaine. 

" ... au travers de toutes les années passées à vivre en Europe, j'ai utilisé ces combinaisons d'influences pour m'exprimer dans beaucoup de sortes de situations musicales : musique de chambre, musique de film, musique de télévision, arrangements pour big band, musique pour le théâtre et oeuvres commandées par mes pairs au Conservatoire populaire de musique de Genève." (George Barcos)

 
En duo avec Daisy Barcos, chanteuse de tango argentin (cop. G.Barcos)

Un auteur à découvrir au travers de ses compositions musicales, à rencontrer pour un enseignement personnel ou à écouter l'occasion d'un concert (les lève-tôt l'auront apprécié cet été lors des Aubes musicales au bord du lac!). A la bibliothèque vous trouverez plusieurs partitions qu'il a composées, comme par exemple :

Bochorno : pour voix, violon, bandonéon, piano et contrebasse (2004)
Piezas intimas : pour flûte, basson et harpe (2012)
Canciones tropicales : pour guitare (1991) 
Poemas de esperanza : pour choeur de femmes, contrebasse et guitares
Cita para ocho : pour 4 flûtes, 2 flûtes alto, 2 flûtes basses (2007)
...

Partition de Georges Barcos (Editions Musicales Suisses)

Disponibilité
Tullia


lundi 24 août 2015

ISMN

Vient de paraître dans le numéro 62/1 de Fontes artis musicae un article en anglais sur l'histoire et le succès de l'ISMN, co-écrit par Hartmut Walravens et Carolin Unger.

Mais qu'est-ce au juste un ISMN (International Standard Music Number) ? Pour le commun des mortels, c'est un étrange numéro, souvent en 4ème de couverture d'une partition, accompagné régulièrement d'un code-barres. Mais faisons plus ample connaissance.

Le Numéro international normalisé de la musique est en fait le pendant de l'ISBN (International Standard Book Number) employé pour les livres. On l'utilise principalement pour la musique imprimée, et non pas pour la musique enregistrée. C'est un numéro unique qui permet d'identifier une partition éditée ou en location.

Ce numéro est standardisé selon la norme ISO 10957 depuis 1993. C'était un besoin du monde de la musique imprimée d'adopter un tel numéro suite au succès de l'ISBN dans le monde des livres.

On commence à parler d'ISMN du côté de IAML (International Association of Music Libraries, Archives and Documentation Centres) en 1984. Sa création aboutira en 1993 sous la forme d'un code alphanumérique : un M (pour "music") suivi de 9 chiffres. L'agence internationale s'installe à Berlin. Aujourd'hui, il existe 56 agences nationales. Pour la Suisse, l'ISMN est attribué par le ACAMAR au nom du DMV (Deutscher Musik-Verlegerverband).


En 2008, une révision de la norme ISO fait passer l'ISMN à 13 chiffres, lui permettant d'être lié à un code-barres. Il se compose d'un préfixe EAN 979-0 suivi de 9 chiffres. Les premiers concernent l'éditeur (de 3 à 7 positions, selon la production de l'éditeur : plus celle-ci est élevée, moins il y aura de position pour définir l'éditeur). Les suivants - 1 à 6 chiffres - définissent le document, et finalement le dernier chiffre est un numéro de contrôle permettant de vérifier la validité du numéro. Contrairement à l'ISBN, l'ISMN ne permet pas d'identifier le pays de publication.

Dans le cadre d'une bibliothèque, l'ISMN est utile pour la recherche, la sélection et les acquisitions, le catalogage, le dépôt légal. L'ISMN a donc encore de beaux jours devant lui.


Fabienne


lundi 17 août 2015

Tommy à la sauce genevoise

Dimanche prochain ne manquez pas le reprise de l'opéra rock Tommy par un groupe de musiciens genevois! C'est notre collègue Christian Degiorgi qui tiendra les baguettes de la batterie. Nous avons  plutôt l'habitude de le croiser dans les couloirs de la Bibliothèque de Genève les bras chargés de livres fleurant bon l'odeur de colle des reliures toutes fraîches. Autre ambiance ce dimanche, replongez dans la foule hippie des années 70, lors d'un fameux concert des Who à Leeds en Grande Bretagne : remake par les quatre musiciens du groupe The Ky, au Festiverbant dans la campagne genevoise, de l'excellent album Live at Leeds. Dans cet album des Who sont interprétés des reprises, des singles et presque tous les morceaux tirés de Tommy.

The Ky : Christian Degiorgi, Thierry Nydegger, Patrick Krall, Philippe Gondre


"Début 1969, les Who enregistrent aux studios IBC de Londres l'histoire, en musique et chansons, de Tommy, un jeune homme devenu sourd, muet et aveugle à la suite d'un traumatisme occasionné par l'insistance de ses parents à lui faire oublier le meurtre de l'amant de sa mère, dont il a été le témoin. Apparemment incurable, il parvient néanmoins à voir son image se refléter dans le miroir.  Il atteint la célébrité en devenant imbattable au flipper grâce à son sens du toucher. Sa mère brise alors le miroir. Guéri, il se prend pour un messie et fait des adeptes : il prêche dans une communauté installée dans un camp de vacances et offre des flippers à ses fidèles, qui le rejettent finalement. Tommy est à nouveau isolé, mais cette fois le magicien du flipper "pinball wizard" est libre...
Tommy est publié sous une pochette élaborée qui se déplie en triptyque, accompagné d'un livret, comme les opéras classiques. Ce disque est acclamé par les critiques qui apprécient la puissance de ses airs symphoniques et de ses compositions élaborées." 
Bruno Blum et Michka Assayas, Le Nouveau dictionnaire du rock

Les Who interpréteront leur célèbre opéra rock non seulement dans les festivals en plein air, mais aussi dans les salles prestigieuses du Royal Albert Hall à Londres, du Théâtre des Champs-Elysées à Paris et du Metropolitan Opera House à New York. Les paroles et la musique ont été composées par Pete Townshend, le guitariste chanteur et claviériste des Who. Il suit à cette époque l'enseignement d'un gourou indien Meher Baba, qui l'inspirera dans le tournant psychédélique que prend sa musique.Pinball wizard, tiré de la partition piano-vocal-guitar de Tommy

Reprises et avatars de Tommy: une version orchestrale avec le London Symphony Orchestra en 1972, une adaptation au cinéma par Ken Russell en 1975, un concert de charité en 1989 à Los Angeles retransmis à la télévision dans plus de 60 pays avec Phil Collins, Elton John et d'autres, une comédie musicale à Broadway en 1993... 

Et (toute proportion gardée) dimanche 23 août à 16h15 au Festiverbant. Entrée libre ! 

Disponibilité
Tullia 


















lundi 10 août 2015

Où il est encore question de l'hymne national

Le sujet est peut-être trop solennel pour la chaleur estivale, mais il est d'actualité.


A bout de souffle, notre hymne ?
cop. P. Lopreno, Ville de Genève

Si Vincent Arlettaz, rédacteur en chef de la Revue musicale de Suisse romande évoque l'audience des hymnes démultipliée à l'occasion des grands événements sportifs - audience qui compte parfois "un milliard d'auditeurs" - il dresse ensuite un dossier complet sur les hymnes nationaux. Tous sont analysés par catégories : les classiques, l'insolite, les survivants, la perle, le bilingue, celui évoquant l'opéra, et l'ancêtre (ah ces Néerlandais quels veinards, ils entonnent la même belle mélodie depuis 1626 !).

La seconde partie du dossier vous permettra de comprendre le projet de révision de l'hymne actuel de Zwyssig, mais aussi de comprendre les réelles difficultés de prosodie en passant d'une langue à l'autre. N'est pas poète qui veut... 

Il poursuit ainsi : 
"Sans minimiser les efforts qui y ont été engagés, nous n'avons en conscience pas d'autre choix que de maintenir nos remarques sur le fond : la tendance à la laïcisation n'a pas permis selon nous de moderniser véritablement le contenu des textes, qui ont d'un autre côté perdu en valeur poétique ; et pour ce qui concerne la musique, les innovations sont au mieux intéressantes, au pire contre-productives. L'hymne actuel n'en ressort pas vraiment amélioré, et dans ces conditions, il n'est certainement pas souhaitable qu'il soit modifié".

et propose donc de puiser dans le patrimoine populaire suisse déjà existant.


A la veille du premier août, le quotidien vaudois 24 Heures évoque ce concours avec ces 208 participants, dont le malchanceux Henri Dès non retenu pour la finale.
 

Version d'Henri Dès non retenue

 
Voici les versions proposées par la Confédération pour écouter l'hymne actuel. Pour découvrir les trois propositions finalistes, consulter le site du concours proposé par Société suisse d’utilité publique (SSUP) ... et éventuellement voter jusqu'au 6 septembre prochain.


Disponibilité (Revue musicale suisse, no de juin 2015)
Disponibilité (Hymne suisse) 
Muriel

lundi 3 août 2015

Carillon de Saint-Pierre

En ce mois d'août, si vous vous baladez du côté de la Cathédrale de Saint-Pierre, vous entendrez le cantique suisse carillonner à l'heure pile. Mais si votre promenade se déroule au mois de septembre, c'est le Petit chaperon rouge de Boïeldieu qui résonnera à l'heure précise.

En effet, le carillon de Saint-Pierre fait sonner chaque mois un air différent, selon le tournus suivant :

Janvier : Hymne à la patrie (Barblan)
Février : Air pour cloches (Rousseau)
Mars : Prière patriotique (Jaques-Dalcroze)
Avril : Psaume LXVIII des camisards
Mai : Ranz des vaches
Juin : Les clefs de Saint-Pierre (Henri Dès)
Juillet : Air du devin du village (Rousseau)
Août : Cantique suisse (Zwyssig)
Septembre : Le petit chaperon rouge (Boïeldieu)
Octobre : Chant des faucheurs (Fête des Vignerons de 1889, H. de Senger)
Novembre : Choral de Luther
Décembre : Cé qu'é lainô

Passé de huit cloches en 1749 à trente-sept de nos jours, le premier carillon n'avait à son répertoire que sept mélodies, une différente par jour de la semaine. 

Ces airs sont diffusés de manière automatique à l'aide d'un grand rouleau, telle une boîte à musique. Chaque mois le cylindre est changé par Philippe Demolis, responsable du carillon.

 
Rouleaux du carillon (vue panoramique)

Pendant tout l'été, des concerts de carillon auront lieu les samedis à 17h : une autre façon d'écouter, plus longuement, la Clémence, la Bellerive ou la Collavine.

Disponibilité 
Fabienne